La société civile de placement immobilier (SCPI)

L'investisseur possède des parts qui sont la représentation de sa quote-part dans le parc immobilier. Il bénéficie donc d'un prorata des loyers versés par l'ensemble des investisseurs permettant une très forte mutualisation de son risque locatif qui se retrouve dilué sur un grand nombre de locataires. Par ailleurs, dans l’hypothèse d’un marché immobilier haussier, il bénéficie aussi de la revalorisation du parc au fil du temps avec un accroissement de la valeur de sa part.

Les intérêts à détenir des parts de SCPI sont nombreux et la liste ci-dessous ne se veut pas exhaustive :
Détention immobilière simplifiée : Appelée également pierre-papier, la SCPI constitue un excellent mode de détention immobilière pour ceux que ne veulent ou ne peuvent pas assumer les charges administratives et réglementaires affectant la détention d’immobilier locatif en direct.
Source de revenu : les SCPI restent aujourd’hui un des produits les plus attractifs pour ceux qui sont à la recherche de revenus stables. Les rendements nets de frais (mais avant la fiscalité) se situent généralement dans une fourchette allant de 4 à 6% sur les dernières années, ce qui en fait un excellent de produit de diversification à l’heure où les rendements des fonds en euros subissent une érosion croissante.
Diversification du patrimoine : Les SCPI sont une source de diversification du patrimoine accessible quel que soit le montant du patrimoine en question. Elles permettent d’accéder à d’autres segments du marché tel que l’immobilier de bureau et commercial, les résidences de santé, les écoles ou autres bâtiments à usage logistique. L’accession aux marchés immobiliers étrangers est également possible.
Mutualisation des risques : les SCPI possèdent généralement plusieurs dizaines voire centaines de biens immobiliers et de locataires. Il est enfin aisé et recommandé de repartir son investissement sur plusieurs SCPI. .

La fiscalité est la même que celle d’un bien immobilier détenu en direct à savoir des revenus fonciers soumis à votre tranche marginale d’imposition et aux prélèvements sociaux, la fiscalité des plus-values immobilières des personnes physiques et enfin potentiellement l’IFI.. Mais il existe plusieurs moyens d’alléger cette fiscalité en fonction du mode de détention (via l’assurance vie ou une société civile), du type d’acquisition (via le démembrement des parts), de la diversification géographique de la SCPI (les revenus de sources étrangères bénéficient d’un traitement fiscal particulier) et enfin du recours à un financement par crédit.

Un investissement n'est jamais sans risque, y compris lorsqu’il s’agit d’un investissement immobilier. Les risques sont principalement de trois ordres qui portent sur le rendement, l’évolution des prix et enfin la liquidité. Le rendement est fonction des dividendes perçus, qui dépendent du taux d'occupation des biens qui composent la SCPI. Ce taux d’occupation dépend de la qualité des biens mais aussi du contexte économique. L’aléa économique pourra être plus ou moins amorti par le niveau de report à nouveau de la SCPI qui représente la part de bénéficies non distribués mesurant la volonté du gestionnaire de lisser son taux de distribution. Ensuite vos parts sont valorisées en fonction de l’évolution du prix des actifs détenus par la SCPI. Comme lors d’un investissement immobilier en direct, un retournement du marché a souvent concomitamment un impact négatif sur le prix et la liquidité, c’est-à-dire la faculté de vendre rapidement.