Depuis février 2023, les règles d’exercice en société pour les professions libérales réglementées ont été harmonisées par une ordonnance, complétées par des décrets propres à chaque profession. Les sociétés créées avant le 1er septembre 2024 ont jusqu’au 31 août 2025 pour s’y conformer.
Concrètement, que devez-vous faire ?
Si vous exercez au sein d’une SCP, d’une SEL, d’une SPFPL, ou encore d’une société en participation, vérifiez que vos statuts respectent les nouvelles règles.
L’ordonnance reprend des règles déjà existantes, aussi vos statuts ne devraient pas être trop bouleversés. Pour les SEL, des ajustements peuvent être nécessaires, notamment pour intégrer la suppression du plafonnement des apports en compte courant d’associé ou encore l’introduction du droit de retrait des associés.
Professions juridiques et judiciaires : des changements majeurs
Les avocats, notaires et autres professions juridiques et judiciaires exerçant en société de droit commun (SARL, SAS, etc.) doivent modifier leurs statuts pour intégrer les règles des SEL.
Bon à savoir
vous pouvez garder votre forme sociale actuelle, ainsi que sa dénomination.
Cet alignement emporte des conséquences importantes, notamment :
Quid de la fiscalité des sociétés de droit commun ?
L’ordonnance et les décrets ne modifient pas la fiscalité. Cependant, le Conseil d’État a récemment jugé que tous les professionnels libéraux exerçant en société soumise à l’IS et titulaires d’un mandat social doivent opérer une distinction entre :
Cette distinction, déjà en vigueur pour les dirigeants de SEL, pourrait être élargie à d’autres formes sociétaires. Nous resterons attentifs aux mises à jour de la doctrine fiscale.